Nazca et ses géoglyphes

Nazca et ses géoglyphes

 

Nous quittons Ica pour rejoindre la célèbre Nazca. Les 2h30 de bus nous permettent de poursuivre l’observation du paysage sur des centaines de kilomètres (et de dormir un peu aussi). Nous traversons de magnifiques zones montagneuses. Évidemment, l’aridité reste de mise.

Pour le même prix que nos précédentes nuitées, nous logeons dans un superbe hôtel, où le bois massif est roi. Notre chambre est très grande et comprend même un dressing (!). Nous inaugurons très rapidement la douche. Enfin, il y a de la pression (et non pas trois petites gouttes qui tombent). Nos habitudes occidentales ne nous lâchent pas si facilement… Nous partons ensuite à la découverte du centre, non loin.

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Nazca est une ville très agréable, la place centrale est jolie et espacée par de petits jardins. Partout, il y des portraits de Maria Reiche et de belles fresques sur les murs mettant à l’honneur le patrimoine archéologique. Maria Reiche fut la première à avoir remarqué les géoglyphes toujours présents et étendus sur plus de 500km². Cette allemande consacra plus de 40 ans de sa vie à étudier et à restaurer ces incroyables traces réalisées par plusieurs civilisations sur plus de 1000 ans (un musée lui a d’ailleurs été consacré). En tout, il y a plus de 800 lignes et 70 dessins, sans parler des 300 formes géométriques. Le tout est si grand qu’il est nécessaire de survoler cette zone en avion pour bien s’apercevoir de l’ensemble (en tout cas, on ne voit rien du tout en marchant).

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Plusieurs théories tentent d’expliquer le mystère de ces géoglyphes réalisés par les hommes de Nazca. Tout d’abord, il semblerait que ces traces soient dédiées à leurs dieux, pour obtenir leurs bénédictions et faveurs (et sûrement de la pluie). D’ailleurs, il est clair aujourd’hui que des cérémonies religieuses y avaient lieu (plein de céramiques attestant ce fait ont été retrouvées). D’autres archéologues ont remarqué que ces longues lignes et figures géométriques désignaient des points de sources, l’eau étant centrale et vitale dans ce milieu aride. Enfin, certains, dont Maria Reiche, ont surtout mis en évidence un lien particulier avec l’astronomie. En effet, plusieurs dessins correspondent tout à fait à certaines constellations. Mieux encore, des lignes indiquent précisément l’endroit où le soleil se couche et se lève lors des jours de solstice d’hiver et d’été. Une chose est certaine, il reste encore beaucoup à découvrir. Les scientifiques s’accordent même à dire que c’est l’un des plus grand mystère de l’époque.

Nous sommes donc partis explorer, à notre petit niveau, les traces de ces incroyables civilisations. Nous avons commencé par les dizaines d’aqueducs permettant d’avoir accès à une eau pure. Tous ces aqueducs, en forme de spirale, communiquent entre eux. Ils ont été réalisés de manière à ce que l’eau soit bien oxygénée et filtrée, bref, ils maîtrisaient totalement l’irrigation et la construction de manière générale (tout est encore impeccable, et l’eau y coule toujours!). Nous avons voulu faire nos warriors car nous sommes partis pile-poil entre midi et deux, quelle bonne idée en plein désert! Bien sûr, Charlène a voulu aller jusqu’au mirador quelques kilomètres plus loin pour observer d’autres lignes. Marion a juste failli flancher (elle a refusé de prendre une casquette) mais avec de l’eau versée sur la tête, ça a été. Nous avons aussi pris quelques coups de soleil malgré la crème solaire à indice 50. Heureusement, épaules et clavicules étaient protégées par nos tee-shirts (c’est mieux pour porter nos sacs!). Le vent s’étant levé, on a mangé pas mal de poussière, et nous sommes rentrés absolument dégueulasses de cette excursion. Cela ne nous a pas empêché d’aller manger tels quels dans un petit restau, affamés que nous étions.

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Après une petite douche (faut pas abuser quand même), nous sommes allés faire la visite proposée au planétarium. C’est là que nous avons un peu mieux deviné l’origine des lignes de Nazca. A la fin, nous avons aussi pu regarder plusieurs constellations, ainsi que les anneaux de Saturne par le biais d’un télescope. Forcément, ça a été passionnant.

Nous avons terminé notre visite de Nazca en allant au sommet de deux autres miradors, où là encore nous avons regardé l’immensité de ces lignes et dessins témoignant de l’ingéniosité des Nazca et autres civilisations. On se sent alors bien petits… Malheureusement, c’est déjà l’heure de quitter cette ville mystique pour nous rendre à Arequipa, où nous attend notre deuxième sujet journalistique. Les contacts ont bien été confirmés, « il n’y a plus qu’à » comme on dit!

 

4 Responses to Nazca et ses géoglyphes

  1. Lone says:

    Quel plaisir de vous lire ! Je souris entre les lignes. J’envie ces decouvertes my(s)t(h)iques. Tant de mystères sur lesquels se pencher et plancher.

    Bonne chance pr demain.

    Defi n2 : bel et bien validé.

  2. Gérard says:

    Tant qu’il y avait des récoltes et des vivres, les paysans mangeaient. Tant qu’il restait des vivres, les notables mangeaient. Tant qu’il restait des vivres L’Inca et sa cour mangeaient. S’il ne restait rien l’Inca mourrait. Son peuple survivait. C’était la loi inca.

  3. fabienne says:

    j’ai vu cet aprem toute une émission sur ce site et effectivement, ils disent que cela reste un mystère ! et moi, je l’ai vu depuis un avion !!!!
    ah comme je vous envie, quelle chance, profitez à fond et attention aux hôtels de passe !!!!!

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