De Salta à Mendoza et sa route des vins

De Salta à Mendoza et sa route des vins

Nous arrivons à Salta après quelques heures de bus, un brin monotone puisque les paysages que nous traversons sont les mêmes : de la pampa à perte de vue! La chaleur est écrasante. Nous ne sommes pourtant pas au bout de nos peines! Nous souhaitons rejoindre le camping municipal, à deux kilomètres du centre ville. L’office du tourisme nous explique quel bus prendre. Nous montons à bord du bus et souhaitons payer notre billet. Pas de chance, le bus n’accepte pas les billets, seulement les pièces, que nous n’avons pas! Le chauffeur nous demande alors expressément de descendre, en nous expliquant vaguement où l’on peut trouver une carte de bus à recharger selon nos besoins. Après trente grosses minutes de recherches, nous n’avons toujours pas de carte et nous commençons tous les trois à perdre franchement patience! Un petit papy nous suggère de demander gentiment à un utilisateur du transport en commun s’il peut valider nos trajets avec sa carte. Nous écoutons les conseils de papy, et bingo, un gentil jeune homme fait ça pour nous!

Une fois arrivés au camping municipal, nous cherchons où poser notre tente, sachant qu’il y a plus de terre que d’herbe! Ceci dit, le prix que l’on paie est ridicule et on ne peut pas tout avoir! Une fois les tentes montées, on jette un œil à la piscine qui nous paraît immense. Et pour cause, c’est la deuxième plus grande piscine d’Amérique latine! Malheureusement pour nous, elle est vide car la haute saison n’a pas encore commencé. Pourtant avec cette chaleur, nous aurions bien piqué une tête !

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Le soir, nous retournons au centre ville pour manger quelque chose. Il y a beaucoup d’agitation, les bars sont remplis et les gens dans les rues regardent à travers les devantures des magasins fermés, un match de foot. Nous sommes étonnés d’un tel engouement, même si nous savions que le foot ici fait quasi office de religion! Cependant, nous apprendrons un peu plus tard que c’était le match retour de la demi-finale de la Copa America, l’équivalent de notre ligue des champions en Europe ! Après s’être rassasiés de malbouffe (on a mangé au macdo), nous déambulons dans les rues de cette grande ville et sommes étonnés de voir à quel point l’Argentine est occidentalisée! Nous rentrons gentiment dans notre camping et faisons la connaissance de quelques argentins qui partent explorer leur immense pays!

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Le lendemain, nous nous réveillons tout doucement, puis partons à la découverte de Salta. Nous ne savons pas bien pourquoi, mais dans notre imaginaire, cette ville était magnifique. Dans la réalité, c’est un peu moins joli. Bien que la place principale soit splendide avec tous ses bâtiments coloniaux et ses belles églises, le reste de la ville n’enchante pas. Nous visitons le grand marché et y dégustons quelques empanadas. Nous parcourons ensuite le musée d’art contemporain, bien sympathique. Nous décidons, en sortant, d’aller prendre le téléphérique pour monter jusqu’au mirador qui offre,parait-il, un beau point de vue sur la ville et sa vallée. Néanmoins, les tarifs exorbitants nous refroidissent. Tant pis pour le mirador! Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un glacier où le wifi semble fonctionner. Nous organisons alors notre prochaine étape: Mendoza. Une bonne heure plus tard, nous prenons la direction du terminal de bus afin d’acheter nos billets. Nous savions que le bus était cher en Argentine…mais là ! Les agences nous proposent toutes des prix qui sont bien trop élevés. Nous commençons sérieusement à penser à faire du stop. Par chance, la toute dernière agence nous annonce qu’il y a une promotion et que le billet est à 500 pesos. Nous nous jetons dessus. La dame de l’agence nous explique qu’en Argentine c’est comme en Europe, si on veut de bons tarifs, il faut s’y prendre tôt, ou alors bénéficier des promotions…ça va être dur pour nous qui voyageons un peu au jour le jour! Mais revenons à nos moutons. Notre bus ne partira que le lendemain à 22h, ce qui nous laisse 24h en plus à Salta. Comme la ville ne nous a pas enchanté, nous tombons d’accord sur le fait que demain, nous ne bougerons pas du camping! Grosse farniente en perspective.

Comme convenu, nous ne faisons pas grand chose! Le midi, nous sortons à peine du camping pour manger de délicieux empanadas au café du coin…qui en plus a la wifi! Il ne nous en fallait pas plus pour passer le temps! Une petite glace menthe-chocolat plus tard, nous rentrons faire nos sacs et plier la tente. À 22h, nous sommes dans le bus et quittons Salta sans grands regrets. Nous avons maintenant 18h de bus et 1600kms devant nous, jusqu’à Mendoza.

Le réveil dans le bus est plein de courbatures et de yeux qui piquent. Nous devons attendre 16h avant d’arriver à destination. Lectures sur l’Argentine, jeux et siestes sont au programme. Nous sommes cependant bien contents d’arriver. Malheureusement, nous peinons à trouver une auberge de jeunesse pas trop chère. Nous marchons, marchons, marchons,… et puis nous finissons par trouver, ouf !

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Mendoza est une ville très agréable à vivre. Il y fait assez chaud, voire même très chaud par moment. Heureusement, les avenues sont bordées de grands arbres ombrageux. Au sein même du centre ville, de grands parcs offrent des espaces aussi bien pour des ateliers d’artisanat, que de spectacles de clown ou des concerts. Mais Mendoza, c’est aussi et surtout une région vinicole ! Plusieurs domaines entourent cette ville. Nous choisissons de parcourir plusieurs bodegas le lendemain, équipés de vélos de location.

Comme toujours, il fait beau, mais pas trop chaud, ce qui est parfait pour la journée qui nous attend. Nous ne partons pas trop tôt (vous commencez à le saisir, nous en avons marre des réveils) mais le timing est parfait. Après avoir cherché un petit moment quel bus prendre, nous voilà partis dans la petite ville de Chacras. Une bonne vingtaine de bodegas l’entourent, ce qui nous laisse le choix dans notre parcours. Après avoir examiné avec la personne louant les vélos quelles bodegas visiter selon notre timing et notre budget, nous pédalons pendant 7 kms. Ce n’est vraiment pas désagréable, surtout lorsque les champs de vignes apparaissent de chaque côté.

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La toute première bodega où nous nous rendons est la cave « Carmelo Patti ». Premier bon point, elle est gratuite et offre une dégustation de quelques vins. Les deux principaux cépages présents en Argentine sont le Malbec et le Cabernet Sauvignon. Le patron de la cave est très sympathique et parle avec passion de son métier. Nous goûtons tour à tour un Malbec, puis un Cabernet et enfin un grand assemblage. Verdict : nous votons tous pour le Cabernet Sauvignon ! Une fois la dégustation finie, nous remontons sur nos vélos et pédalons en direction de la deuxième bodega « Pulmary ». En plus de la dégustation de différents vins, nous avons le droit à une visite guidée des caves. Nous sommes étonnés par la contenance des cuves qui avoisinent les 1600 hectolitres ! Quant aux tonneaux en chêne dans lequel le vin vieillit, ils sont exclusivement de fabrication française. Nous achetons une petite bouteille de mousseux rosé qui, sous la forte chaleur, nous semble le meilleur choix pour l’apéritif! Au moment de partir, personne ne nous réclame rien, et nous partons sur nos deux roues sans payer les 40 pesos…

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Le vin commençant à faire son effet, nous décidons qu’il est temps de s’octroyer une pause déjeuner bien méritée. Nous grignotons un sandwich sur la place du village. Cependant, l’heure tourne : il nous reste encore deux bodegas à visiter. Nous partons donc en direction du domaine « Alta Vista ». Arrivés à l’entrée, nous sommes un peu surpris : portail, poste de sécurité où le gardien nous demande nos passeports…on change clairement de standing ! Cependant, les horaires que l’on nous avait indiquées ne sont pas bonnes et les visites du domaines sont terminées ! La direction nous propose quand même de déguster un verre de vin. À l’entrée du bâtiment, nous nous apercevons que le consulat de France est attenant au domaine (vous savez maintenant que vos impôts permettent au consul français de boire quelques verres de pinard dans un domaine magnifique à Mendoza) !

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Toutefois, nous ne traînons pas trop et nous repartons sur nos bicyclettes en direction de la toute dernière bodega. À notre grande surprise, elle ne produit pas de vin, mais des liqueurs et produits locaux tels que de l’huile d’olive ou des tapenades. Pour 50 pesos, nous avons le droit à une dégustation de produits locaux salés et sucrés (dont plusieurs variantes du fameux « dulce de leche »), ainsi qu’à une dégustation de liqueurs et d’absinthe.

Après tout ça, il nous faut rendre les vélos…et pédaler commence à devenir un peu compliqué après cette dure journée ! Une demi heure plus tard, nous sommes dans le bus, un peu fatigués mais bien contents de cette journée : nous avons découvert de très bon vins argentins. Comme quoi, il n’y a pas que les français qui maîtrisent cet art !

Voici le lien pour l’ensemble des photos 😉

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