Dernière étape au Laos: les 4000 îles

Notre bus nous dépose à Paksé, ville-étape obligatoire avant de rejoindre les plateaux de Boloven ou bien le site des 4000 îles. Nous passons la nuit dans une chambre pas géniale, mais pour 4 euros, nous ne pouvons pas nous plaindre. Le lendemain matin, après un café, nous préparons nos sacs et quittons la guesthouse : direction la station de bus pour rallier Paksong. Mais finalement, rien ne se passe comme prévu. Au bout de 200 mètres de marche, nous nous arrêtons car Marion ne se sent pas très bien. Quinze minutes plus tard, après une longue discussion, nous décidons de zapper les plateaux de Boloven et de nous rendre directement aux 4000 îles. Nous sommes restées plus longtemps que prévu à Ban Nateuy pour notre reportage, il nous reste peu de temps avant la fin de notre visa et nous sommes un peu fatiguées de bouger tous les deux jours. « Bye Bye » Paksong, « bonjour » Don Khone ! Nous regrettons un peu, il parait que les plateaux de Boloven sont superbes… Mais les changements de dernières minutes font aussi partis du voyage !

Arrivées au terminal, nous montons à l’arrière d’un gros camion et prenons place sur la petite banquette. Là, c’est super local pour le coup ! Après avoir entassé 1001 une choses dans chaque espace estimé disponible (c’est-à-dire partout), c’est parti pour 2h30 de route. À peine arrivées, nous nous dirigeons vers le Mékong afin de prendre une petite barque pour rejoindre Don Det, l’une des îles. Dix minutes plus tard, nous posons pieds à terre et trouvons assez vite une guesthouse sommaire, à un prix très raisonnable. Les rives du Mékong sont splendides. Ce fleuve est très large à ce niveau-ci, il fait même plus de 14 kilomètres durant la saison des pluies! Partout, nous pouvons voir de petites îles émerger, d’autant plus que c’est actuellement la saison sèche!

Pendant la nuit, nous avons la chance de sentir une petite bête à nos pieds. Ne voyant rien, nous décidons de nous rendormir… Jusqu’à ce que la petite bête refasse apparition à dix centimètres de la tête de Marion ! Nous sortons de notre moustiquaire un peu affolées, et découvrons, une fois la lumière allumée, que c’est un énorme cafard qui est venu nous rendre visite ! Après s’être calfeutrées autant que possible, nous avons quand même eu du mal à nous rendormir… Il n’est jamais revenu nous voir, cela dit!

Le lendemain, nous louons des vélos. Nous traversons l’île de Don Det, connue pour être un lieu de fête. Mais honnêtement, mis à part le Nord de l’île (et encore cela n’a rien à voir avec Vang Vieng), c’est vraiment très tranquille. Nous passons par un ancien pont français pour rejoindre Don Khone. Aux alentours de cette dernière se trouvent les chutes de Liphi. Le Mékong se transforme soudainement en un ensemble de rapides et de cascades. Ces chutes ont l’un des débits les plus importants au monde. En dépit du bas niveau de cet incroyable fleuve, c’est très impressionnant. Il paraît que certains laotiens défient la nature et y dirigent d’une main agile leur filet de pêche. Il est presque 13h et le soleil est à son summum. Nous ne tenons plus et allons nous réfugier dans une petite gargote non loin.

Une heure plus tard, nous repartons dans l’objectif de trouver un endroit où nous baigner. Nous trouvons le saint Graal au bout d’un chemin sablonneux. Malgré quelques appréhensions, nous piquons une tête dans l’eau fraîche. Au retour, Charlène fait connaissance avec la plus grosse truie jamais rencontrée jusque-ici ! Elle est vraiment énorme et nous nous demandons si elle peut encore se lever et marcher. Nous croisons également une petite famille de buffles entrain de faire trempette dans le Mékong. C’est hallucinant comme ces grosses bêtes aiment l’eau. Elles s’immergent totalement durant plusieurs minutes et relèvent à peine la tête pour respirer.

Nous poussons la balade jusqu’à un bar disposant d’une jolie terrasse avec vue sur le Mékong, afin d’immortaliser en photos et vidéos le coucher de soleil. C’est définitivement au Laos qu’ils sont les plus beaux ! Le soleil devient alors complètement rouge, telle une boule de feu, puis il disparaît petit à petit, grignoté par la chaleur avant même d’atteindre la ligne d’horizon.

Le jour suivant, nous ne faisons pas grand chose à part nous baigner régulièrement dans le Mékong. Nous souffrons vraiment de la chaleur et c’est le seul moyen de se sentir relativement bien. Nous partageons cet instant baignade avec les enfants de l’île. Même les plus petits savent parfaitement nager, en dépit du courant et de la profondeur. En fin d’après-midi, nous allons acheter nos billets de bus afin de passer la frontière pour le Cambodge.

Le lendemain, à 8h, rebelote. Nous embarquons sur notre petite barque, direction le continent. De là, nous rejoignons le terminal de bus, où tout est organisé. Nous remplissons tout un tas de paperasse administrative, donnons nos passeports à un mec qui promet de s’occuper de tout à la frontière. Évidemment, il se prend une bonne petite commission dessus. Nous n’avons pas été méfiantes, la prochaine fois nous ferons ça différemment. Mais tant pis, il est trop tard pour changer. Et ça où nous faire gentiment escroquer par la police cambodgienne… C’est du pareil au même ! Une fois la frontière passée, nous remontons dans notre bus pour prendre la direction de Stung Streng.

Ce mois au Laos est passé à une vitesse folle. Nous avons adoré ce pays et ses habitants qui sont d’une gentillesse incroyable. Nous y reviendrons certainement un jour !

L’album photo est ici !