Nos premiers pas sur le territoire népalais: Katmandu

Nos premiers pas sur le territoire népalais: Katmandu

En raison d’un changement de vol à la dernière minute, nous montons dans notre avion pour le Népal avec la compagnie Malaysia Airlines. Avec les quelques disparitions d’avions de cette compagnie, nous sommes à moitié rassurées, mais finalement tout se passe bien ! Après une brève escale à Kuala Lumpur, nous arrivons à Katmandu en fin de matinée. Nous nous acquittons des 100 euros pour notre visa, et nous voici en territoire népalais. Nous montons dans un taxi pour nous rendre dans notre guesthouse située au cœur de Thamel, le centre touristique de la ville.

Une petite sieste plus tard, nous voilà déjà dehors, impatientes de nous imprégner de l’atmosphère qu’offre la capitale népalaise. Et nous ne sommes pas déçues ! Ça grouille de partout, les rues sont minuscules, la circulation est anarchique et nous croisons quelques vaches sacrées au beau milieu de ce tumulte. Mais le manque de sommeil se fait très vite sentir. Alors que la nuit est tombée, nous trouvons un restaurant non loin de notre hôtel. Nous gouttons enfin les fameux « momos », le tout accompagné de « cheese naan ».

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Le lendemain matin, aux alentours de 5h30, Marion continue doucement sa nuit pendant que Charlène, trop impatiente d’explorer la ville, se lève et part. Elle rencontre un jeune népalais, parlant très bien anglais. Après avoir parlé cinq minutes tout en marchant, il lui propose une visite de la ville. Un brin méfiante au début, elle décide de le suivre ; il lui semble vraiment sympathique, il faut parfois suivre son instinct ! Ils empruntent plein de petites ruelles, parcourent le marché, et explorent plusieurs temples. Il a suivi des études d’art et réalise des mandalas dans un atelier où sont vendues d’autres oeuvres. Il est d’ailleurs bouddhiste (au Népal, l’hindouisme est majoritaire, avec le bouddhisme, il y a aussi quelques musulmans et d’autres religions minoritaires).

Il explique les différentes significations des stuppas et statues qui entourent les temples. Certaines représentent à la fois des symboles du bouddhisme et de l’hindouisme, ce qui montre à quel point les cultes cohabitent excellemment bien ensemble. Charlène lui évoque rapidement l’intolérance qui règne parfois en France contre l’islam ou le judaïsme ; il se montre très étonné. Ils vont ensuite boire un thé, qui sera suivi d’un lassi, boisson fraîche à base de lait qui ressemblent au Yop, et échangent sur leurs différences culturelles. C’est vraiment un super moment, de quoi ne pas regretter de s’être levée aux aurores !

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À 9h30, elle revient dans la chambre et réveille Marion, qui était encore en train de dormir ! Il est temps pour elle aussi de sortir explorer la ville. Très vite, nous voila entrain de nous frayer un chemin dans les rues de Thamel. Marion en profite pour manger quelques samosas dans la rue, qui se révèlent être excellents, mais un poil trop pimentés ! Katmandu, bien que poussiéreuse, polluée et grouillante de monde, est une ville que nous apprécions. Des dizaines de petits passages permettent de quitter les rues principales et de se retrouver au milieu d’une place, sans âme qui vive (ou presque).

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À force de déambuler de petites rues en petites rues, nous atterrissons dans Durbar Square, une place hautement religieuse et touristique ; à tel point que les étrangers doivent payer un droit d’entrée. Mais comme nous arrivons par de minuscules passages, nous contournons l’entrée payante sans le vouloir ! L’atmosphère y est étonnante : beaucoup de pèlerins hindouistes viennent ici ; on y côtoie aussi une pauvreté immense. Des gens dorment par terre, et nous ne savons pas s’ils sont encore vivants ou à l’article de la mort. Tout ceci nous procure une drôle d’impression. Nous ne traînons cependant pas trop dans le coin, de peur que des gardes nous demandent notre ticket d’entrée.

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L’après-midi, nous allons visiter le Swayambunath, aussi surnommé le « Monkey Temple », en raison du grand nombre de singes qui s’y trouvent. Pour y parvenir, il faut monter quelques centaines de marches assez raides (surtout vers la fin, comme toujours). Une fois là-haut, nous avons une vue à 360 degrés sur la ville de Katmandu. Une énorme stuppa où trônent fièrement les yeux de Bouddha est plantée au milieu, d’où partent plusieurs drapeaux tibétains colorés. Tout autour, pleins de jolis temples, des moulins à prières et un petit musée sur le bouddhisme. Énormément de pèlerins se recueillent ici. Et pour cause, c’est l’un des plus anciens temples bouddhistes de la capitale. Des chants népalais de mantras bouddhistes résonnent, rythmant la visite. Un peu plus en retrait, nous pouvons observer un jeune français apprenant le skate-board à des enfants népalais. Sourires jusqu’aux oreilles et éclats de rire sont bien présents !

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Une grosse demi-heure plus tard, le ciel devient versatile puis très menaçant. Nous pouvons voir au loin l’orage arriver avec son lot d’éclairs et de coups de tonnerre. Nous hâtons un peu la visite et décidons de rentrer à la guesthouse avant de nous prendre une drache monumentale. Peine perdue… À mi-chemin, nous sommes obligées de nous réfugier dans un petit café en attendant que le déluge se calme. En sortant, nous croisons….un petit fromager de rue qui vend du fromage de yack ! Nous lui en prenons un bon bout en pensant qu’il nous fera quelques jours, mais nous sommes bien optimistes. Après le goûter, il n’en reste plus rien !

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Dernier jour sur Katmandu. Nous nous aventurons dans les méandres de l’administration népalaise. Nous prévoyons de faire le trek autour des Annapurnas. Pour cela, il nous faut la fameuse carte TIMS (Trekkers Information Management System) et notre permis de trek. Nous nous rendons à l’une des deux adresses où l’on peut se procurer ces deux papiers, mais pas de chance, celle de notre quartier ne les délivre plus. Il nous faut aller à l’autre bout de la ville, aux services du ministère du Tourisme. La ballade n’est pas super sympa, nous longeons de grands boulevards et respirons pollution et poussière à plein nez.

Arrivées sur place, nous remplissons plusieurs formulaires, détaillons notre itinéraire de trek et donnons 20 dollars pour récupérer notre carte TIMS. Nous passons ensuite dans un autre bureau, donnons encore 20 dollars et récupérons notre permis de trek pour les Annapurnas ! C’est l’un des trek les moins chers du Népal. L’autre avantage : il est possible de le réaliser seul. En effet, pour certains treks comme ceux dans le Haut-mustang ou le Dolpo, il faut impérativement partir avec agence/guide/porteurs. Nous ressortons donc, le saint Graal en poche, et allons déguster des momos dans une petite échoppe.

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Le reste de l’après-midi, nous le passons à effectuer les achats en prévision du trek (barres de céréales, fruits secs, lessive,…). Charlène cherche aussi un pantalon imperméable, Marion un duvet (car même si elle n’est pas bien frileuse, à 5000 mètres, ça risque de piquer). Cela nous prend toute l’après-midi ! Avant la tombée de la nuit, nous allons acheter notre billet de bus pour rejoindre Pokhara le lendemain. Le soir, nous partons manger dans notre petit restaurant fétiche et proposons à trois français de notre guesthouse de se joindre à nous. Quelques thés plus tard, nous rejoignons notre chambre et préparons notre sac, impatientes de voir les premiers sommets enneigés.

Pour voir toutes les photos, comme d’hab, il suffit de cliquer!

One Response to Nos premiers pas sur le territoire népalais: Katmandu

  1. Marie-Pierre says:

    J’ai enfin rattrapé mon retard. Je n’avais en effet pas encore lu les derniers reportages (Laos, Cambodge). Encore de belles images.
    Heureuse également de savoir que vous allez bien (j’ai eu des nouvelles par Laura).
    Bises

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