Hola Argentina, Adios Bolivia!

Hola Argentina, Adios Bolivia!

Au retour de notre périple dans les alentours du salar d’Uyuni, nous décidons de rester une journée supplémentaire à Tupiza. Nous en profitons pour aller faire une balade à cheval dans les montagnes environnantes. Nous organisons cela avec l’hôtel qui nous a vendu le tour dans le salar : on peut ainsi mieux négocier le tarif ! Jo a quelques appréhensions vis-à-vis des chevaux, mais il décide de vaincre sa peur et de nous accompagner.

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Nous retrouvons notre guide en début d’après-midi, pour trois heures d’équitation. Le guide en question nous dit avoir 16 ans, mais nous pensons qu’il en a plutôt 12… Bref, toujours est-il qu’il est très sympa et qu’il donne l’impression d’être né parmi les chevaux. Une fois tous en selle, nous sortons du centre équestre en suivant d’anciennes lignes de chemin de fer. Le « chien des chevaux » nous suit fidèlement. Nous prenons ensuite un petit chemin et nous allons un peu plus vers les montagnes. Ici, elles sont d’un rouge ocre. C’est vraiment magnifique (une fois de plus) ! Et c’est bien agréable de se faire porter par un cheval ! Nous faisons du trot de temps en temps, mais guère plus : il ne faut pas non plus abuser de la patience de Jo, qui gère d’ailleurs très bien sa peur.

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Nous faisons un arrêt : les chevaux peuvent se reposer et nos fesses aussi ! Devant nous s’élève la « porte du diable » : un mur de roches incroyables. Nous grimpons pour observer le panorama, puis nous redescendons pour remonter sur nos chevaux. Nous continuons à nous enfoncer un peu plus dans les montagnes. Le paysage est très désertique, il y a beaucoup de cactus et peu d’arbres. Nous nous retrouvons face à un énième « canyon del Inca », où nous pouvons aller nous amuser ; c’est la seconde pause. Nous nous attardons pendant une bonne demi-heure et tentons d’aller le plus loin possible dans ce canyon asséché. C’est vraiment agréable de grimper ici, seuls dans un canyon très étroit. Ensuite, nous retrouvons de nouveau nos chevaux et entamons le chemin du retour, les yeux grands ouverts. Une fois rentrés à l’hôtel, nous mangeons en ville et préparons nos sacs pour le lendemain : direction l’Argentine !

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Nos premiers pas sont plutôt épiques! Après avoir réservé notre bus côté bolivien, l’agence nous dit qu’il faut embarquer dans le bus côté argentin. C’est tout simple, il suffit de marcher pendant 1 km pour pouvoir passer la frontière. Ensuite, il faut de nouveau poursuivre sur 1km pour rejoindre le terminal de bus de La Quiaca. Dit comme cela, c’est facile ; mais nous avons quand même un gros sac à dos de 16 kilos sur le dos ainsi qu’un petit sac assez lourd. N’oublions pas de préciser qu’il est 13h et qu’il fait très chaud! Ce fût, pour l’instant, le passage de frontière le plus pénible depuis le début de notre périple!

Une fois arrivés au terminal, nous voulons changer le peu de bolivianos qu’il nous reste en pesos argentins. Mais encore une fois, c’est la galère! Aucun bureau de change dans cette ville frontalière! Du coup, nous décidons de dépenser nos billets boliviens dans des jus d’orange pressés. À 15h, nous embarquons dans notre bus super confort. Nous voyons bien la différence avec les bus boliviens, pour notre plus grand bonheur! Même chose pour les routes, elles sont goudronnées et en bon état ! Nous pensons alors que le trajet va être une véritable partie de plaisir, mais c’est oublier les gendarmes argentins. Peu après le départ, notre bus se fait arrêter et les gendarmes demandent à tous les passagers de descendre et de prendre avec eux tous leurs bagages (même ceux en soute)!

Alors que les locaux se font fouiller leurs sacs et valises… ce n’est pas notre cas. Le gendarme dont Charlène hérite semble plus la draguer et lui faire étalage des deux ou trois mots de français qu’il connaît plutôt que de faire son job. Quant à Marion, c’est à peine s’il lui demande d’ouvrir son sac! Une heure plus tard donc, notre bus repart pour de bon, direction la Quebrada de Humauaca, et plus précisément le petit village de Tilcara.

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À 19h, notre bus nous dépose au terminal. Malgré l’heure tardive et les 2500m d’altitude, il fait encore très chaud. Nous décidons d’aller jusqu’à la place centrale afin de trouver un endroit où échanger nos dollars. En effet, beaucoup de backpackers nous ont conseillé de retirer des dollars en Bolivie et de les échanger en Argentine au « marché bleu », afin de récupérer des pesos argentins à un meilleur taux. L’Argentine traverse depuis plusieurs mois une grosse crise économique, leur monnaie est aujourd’hui fortement dévaluée et l’inflation est très forte. De ce fait, le peso ne vaut plus grand chose et le dollar en devient très recherché. Bref! Après avoir récupéré des pesos, nous filons à l’hôtel que nous avons repéré dans le Lonely Planet. Arrivés sur place, la dame de l’accueil nous annonce que les dortoirs sont à 90 pesos (alors que le Lonely annonçait 40 pesos)… maudite inflation ! Heureusement, l’hôtel a également une aire de camping! Nous ne perdons pas de temps et allons planter la tente avant que la nuit tombe!

Le camping mettant à disposition une grande cuisine en accès libre, nous allons jusqu’au centre du village pour acheter de quoi cuisiner. Nous regardons par curiosité les prix des restaurants… et nous sommes bien contents de cuisiner nous-mêmes. Les prix sont 2 voire 3 fois plus élevés qu’en Bolivie (on nous avait prévenus en même temps)! Un paquet de pâtes et une bouteille de vin argentin plus tard, nous allons rejoindre notre tente et nos sacs de couchage!

Le lendemain ne fût pas très productif, avouons-le! C’est simple, nous n’avons pas quitté le camping de la journée. Nous en avons profité, non pas pour dormir vu que la chaleur nous a réveillés vers 8h30, mais pour rattraper un peu notre retard sur le blog! Cependant, une fois la chaleur un peu moins forte, nous sommes allés faire les boutiques d’artisanat du village…et il y en a beaucoup, croyez-nous! Après cette activité intense, nous nous dirigeons vers l’unique boucherie du village: ce soir au menu, c’est steak argentin au barbecue! Nous en rêvions depuis quelques semaines !

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Le jour suivant, nous ne traînons pas trop et allons prendre un bus pour Purmamarca, où se trouvent les montagnes aux sept couleurs. L’endroit est magnifique et ressemble vraiment aux cartes postales que nous avons pu croiser dans certains magasins. Nous nous baladons deux bonnes heures à travers les montagnes, sous un soleil de plomb encore une fois (heureusement que la crème solaire est là) ! Les contrastes sont saisissants : du rouge vif, de l’orange, du rose, du violet , du vert, du blanc, du gris… nous avons l’impression qu’un peintre s’est amusé à colorer ce paysage avec sa palette! Aux alentours des 16h, nous reprenons un bus pour rejoindre notre campement ! C’est la dernière nuit à Tilcara. Demain, nous rejoignons la grande ville de Salta, un peu plus au sud!

Pour voir les photos au complet, c’est ici!

2 Responses to Hola Argentina, Adios Bolivia!

  1. Gérard says:

    Bon voyage.
    PS: l’Argentine est en « crise » depuis 15 ans…. Grâce au FMI, entre autres.

  2. Marie-Pierre says:

    Ce qu’on ne sait pas, c’est si le steak argentin était à la hauteur de vos rêves!! Au barbecue, en plus, ça devait être délicieux 😉

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