Premiers pas en Bolivie: Copacabana y las islas del Sol y de la Luna

Premiers pas en Bolivie: Copacabana y las islas del Sol y de la Luna

Une autre étape de notre voyage commence: nous traversons la frontière séparant le Pérou et la Bolivie. Après avoir changé la monnaie restante en soles en bolivianos, nous passons successivement au ministère péruvien, puis à la police bolivienne et enfin au poste de frontière bolivien, où l’on nous donne un visa renouvelable de 30 jours. Tout se déroule sans encombre, mais nous nous disons quand même que le principe de l’espace Schengen est très pratique.

Nous regrimpons dans le bus et atteignons Copacabana 8 kilomètres plus loin. Non, il ne s’agit pas de la ville bordée de palmiers au Brésil! Ce qui ne veut pas dire que le lieu n’est pas sympathique… Copacabana ressemble très fort à une ville balnéaire, avec ses avenues ensoleillées qui mènent droit au lac. Seul petit bémol : l’endroit est blindé de touristes ! Heureusement, cette ville n’est pas si grande et reste donc agréable à vivre. IMG_4801 De là, nous avons pour objectif d’aller séjourner sur la Isla del Sol, ainsi que sur la Isla de la Luna, son petit satellite. Nous trouvons sans peine un bateau pour nous amener sur la Isla del Sol. C’est une île assez grande, elle fait un peu plus de 14km2. Cependant, les voitures y sont tout à fait absentes, tout comme les routes goudronnées (et tant mieux!). Nous avons décidé de la traverser du nord au sud, en pensant éviter ainsi les montées trop abruptes. C’est un peu raté car nous en bavons bien ! Néanmoins, ça vaut largement la peine, le paysage est magnifique. Les couleurs des roches sont incroyables, elles passent du rouge, au blanc, au jaune… une vraie palette d’artiste ! IMG_4884 Contrairement aux autres îles, celle-ci est bordée de sable, ce qui donne à l’eau une teinte turquoise impressionnante. Si le lac n’était pas à 12 degrés, nous irions bien nous baigner ! Nous atteignons le sommet de l’île 2h plus tard, avec un peu de difficulté, entre le manque d’oxygène et le poids des sacs à dos. Nous sommes alors à 4 075 mètres. Après une petite pause, nous repartons afin de trouver un terrain pour camper, un peu plus au sud. Nous avons eu un peu de mal à le localiser, étant donné que c’est tout simplement un bois où l’on se met où l’on veut.

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Heureusement, le patron d’un petit restaurant situé juste au-dessus nous aide à comprendre ! Nous trouvons alors un superbe endroit : nous surplombons le lac, du bon côté pour profiter du coucher de soleil. C’est magique. Peu après, nous allons manger dans ledit restaurant. L’attente est très longue mais les plats sont divins ! Le lendemain, nous replions tout notre bazar et descendons la montagne en direction du port pour trouver un bateau allant à la Isla de la Luna. Ce n’est pas une mince affaire, nous sommes les seuls à vouloir y aller ! Après d’âpres négociations, nous trouvons un péruvien qui accepte de nous y conduire pour un tarif pas trop excessif. Charlène tenait absolument à y aller, elle est donc bien contente ! IMG_5010 En arrivant, nous trouvons une charmante petite île dénuée de touristes. Nous cherchons dans un premier temps une « tienda », petit magasin vendant de tout. En effet, nous n’avons rien à manger avec nous, ce qui n’est pas très malin ! Nous trouvons un sachet de pâtes et une conserve de sauce tomate, en nous disant que ça fera bien l’affaire. Nous partons ensuite découvrir l’île et grimpons sur le principal sommet. Le versant opposé est encore plus désertique, il n’y a pas une âme qui vive. Seules les ruines datant là aussi des civilisations pré-incas sont présentes en contrebas. Nous nous mettons alors à la recherche d’un endroit où planter la tente, et faisons pour cela le tour de l’île par la côte. Les galets sont là aussi de toutes les couleurs, avec de beaux dessins que l’on croirait tracés par la main de l’homme. IMG_5068 Arrivés à la pointe de l’île, un terrain plat s’ouvre à nous, et nous décidons instantanément de nous y installer. Il fait chaud et marcher dans les galets avec les sacs n’est pas de tout repos ! Nous repartons ensuite à la recherche d’un habitant acceptant de nous préparer un repas pour le soir! Le monsieur du restaurant sur la Isla del Sol nous a un peu aidé, en nous conseillant de rechercher une certaine « Jiovana ». Charlène et Jo partent donc chercher cette femme, en demandant à chaque habitant. Pas de chance, elle est en haut de l’île en train de brûler des terres. Rebelote, il faut de nouveau monter ! Néanmoins, c’est avec un grand sourire qu’elle accepte de nous recevoir après le coucher du soleil. Au menu, truites fraîches, ce qui est parfait ! Nous pouvons donc retourner à notre campement, profiter un peu de ne rien avoir à faire pendant quelques heures (c’est rare!). Pendant que Marion et Jo jouent aux cartes, Charlène s’enchante de pouvoir aller installer son hamac. Tout est tranquille sur cette île, quelques pêcheurs viennent poser des filets, mais en dehors de ça, seul le va-et-vient des vagues rythme le temps. C’est un vrai petit paradis !

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Une fois de plus, nous observons avec plaisir le coucher du soleil. Peu après, nous nous hâtons de retrouver Jiovana et son bon repas. Comme toujours, dès que le soleil se couche, il fait très froid! Et puis nous avons faim! Il faut dire que nous avons fait les fameuses pâtes à la sauce tomate dans l’après-midi et ce ne fut vraiment pas une réussite. Les pâtes sont devenues une vraie purée, remplies d’amidon. Nous n’avons pas trop compris, toujours est-il que l’on s’est forcés à terminer nos assiettes… À la fin de notre repas, bien meilleur que le précédent, Jiovana vient parler avec nous. Elle nous apprend qu’ils n’ont l’électricité que depuis peu, grâce à des panneaux solaires. Avant, seules quelques personnes possédaient l’électricité. Le bienfait des panneaux solaires ayant fait l’unanimité, la communauté a décidé d’investir pour que chacun puisse en bénéficier. Assurément, ils en sont contents ! Avant, ils étaient obligés de tout faire à la bougie, ça leur fait donc un grand changement. Assommés de fatigue, nous rejoignons notre tente et dormons d’un sommeil de plomb. Nous prenons quand même le temps d’admirer le ciel étoilé. Sur cette île, il est vraiment incroyable! La voie lactée est si grande qu’elle se dessine tel un arc-en-ciel au dessus de nous. Nous essayons quelques instants de repérer des constellations, et pourquoi pas Mars ou Saturne, mais les astres qui nous dominent sont si nombreux que c’est impossible. Nous restons juste émerveillés, si petits face à cette immensité.

Le lendemain, nous repartons vers le port pour attendre un bateau censé venir nous chercher à 8h30… Mais à 10h, il n’est toujours pas là… Nous tentons d’être patients mais il faut quand même trouver un moyen de rentrer à Copacabana. Charlène et Jo repartent donc à la recherche d’un habitant, apte cette fois-ci à nous amener à bon port. Et ils trouvent ! La barque est toute petite mais ça fait l’affaire. Finalement, Jo commence à s’habituer aux bateaux… Une fois revenus à Copacabana, nous profitons du lieu une dernière fois (et sommes bien heureux de pouvoir nous doucher aussi!). Demain midi, direction la Paz, capitale de la Bolivie !

Comme toujours, pour voir plus de photos, c’est ici!

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3 Responses to Premiers pas en Bolivie: Copacabana y las islas del Sol y de la Luna

  1. Gérard says:

    C’est la première fois que je lis que « le principe de l’espace Schengen a du bon ». L’espace Schengen c’est une Europe raciste et fermée. Vous arriverez bientôt à La Paz (la paix). N’oubliez pas qu’elle a été la capitale du crime organisé contre des militants progressistes ou syndicalistes pendant des années. Bonne route.

    • marion says:

      On n’oublie pas, nous venons d’ailleurs de faire une visite guidée nous relatant tout ça. La paix est bien loin, même s’il y a du mieux aujourd’hui.
      Pour l’Europe et l’espace Schengen, nous parlons du passage des frontières, rien de plus. Nous sommes d’accord sur le reste 😉

  2. Gérard says:

    Merci Marion.

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