Visite d’Arequipa et trek dans le canyon del Colca

Après une bonne nuit de sommeil, nous partons à la découverte de la ville. Nous décidons de débuter par le monastère « Santa Catalina », situé à quelques minutes à pied de la place principale. Les 35 soles de droit d’entrée nous refroidissent un peu, mais il parait que cela vaut le coup. Nous confirmerons cela en sortant. Notre billet en poche, nous franchissons la porte, au-dessus de laquelle est marquée « Silencio ». Nous sommes ainsi prévenus!

Ce monastère a été construit en 1579 et c’est l’un des plus grand au monde (plus de 20 000m² de surface). Malgré les nombreux séismes qui ont eu lieu, il est incroyablement bien préservé. Il n’a été ouvert au monde extérieur qu’en 1970. Au fil de la visite, nous traversons plusieurs cloîtres, et d’innombrables cellules dans lesquelles plus de 500 sœurs ont vécu. Nous apprenons également qu’une partie du bâtiment (fermée au public) est toujours habité par une quarantaine de religieuses. C’est une véritable ville tentaculaire à l’intérieur même d’Arequipa: des rues nommées pour ne pas s’y perdre, des couloirs, des petites places avec fontaines ou jardins, plusieurs cuisines serties de fours à l’ancienne… Il ne fait pas de doute qu’à l’époque la vie à Santa Catalina était plus douce qu’à l’extérieur; un peu comme dans un cocon!

Ensuite, nous nous rendons à pied jusqu’au mirador, un peu plus au nord de la ville. Nous surplombons Arequipa, avec une très belle vue sur les volcans qui l’entourent. Puis nous nous dépêchons de revenir au centre afin de visiter la cathédrale dominant la Plaza de armas. Pas de chance, c’est dimanche et cette dernière est étonnamment fermée au public en ce jour saint. Pour nous remettre de notre déception, nous allons boire un verre à la terrasse d’un café situé sur les toits de la place. Conseillés par une amie de Jonathan, nous ne regrettons pas! Nous assistons à un magnifique coucher de soleil; l’instant est magique.

Cependant, nous ne tardons pas trop : le réveil du lendemain est fixé à 2h30. Objectif : prendre un bus pour aller faire un trek dans le canyon Del Colca, l’un des plus profonds au monde (3 400 mètres).

Le canyon Del Colca

Dire que le réveil fut difficile serait un euphémisme! L’attente du bus fut plus rude encore : il devait venir nous chercher à 3h et il n’est finalement arrivé qu’à 3h45. Nous nous endormions sur le trottoir… Du coup, on ne s’est pas fait prier pour prolonger notre nuit tout le long du trajet.

Nous ouvrons les yeux juste avant d’arriver à Chivay. Quelle chance : nous observons des cultures en terrasses à perte de vue et de hauts sommets enneigés. De quoi bien nous réveiller !

À 8h30, nous nous arrêtons à un mirador afin d’observer le vol des condors. Nous avons la chance d’en voir un « petit » (que Marion trouve déjà bien assez grand). Il profite des courants chauds pour planer à flanc de montagnes. C’est assez incroyable de l’observer ainsi jouer avec le vent.

Un arrêt de bus plus loin, nous voilà fin prêts à débuter notre trek de deux jours dans le canyon. Nous formons un groupe de 8 personnes, plus notre guide, Luis (ultra sympa). Le trek commence par une marche de 3h tout en descente. Nous dévalons les 1 200 mètres de dénivelé et sommes bien heureuses d’avoir prévu nos bâtons de marche. Il n’est que 10h mais le soleil tape déjà fort, et il n’y a pas un coin d’ombre: nos organismes souffrent un peu!

Arrivés en bas du canyon, 10 minutes de pause et nous repartons. Après une petite montée, nous traversons les terrasses cultivées : maïs, pommes de terre, quinoa, avocatier,… Encore une fois, nous en prenons plein les yeux! Nous nous arrêtons pour manger dans un de ces petits villages. C’est bien simple, Charlène ne voulait plus repartir tellement c’était beau et paisible! Après cette agréable pause, nous repartons pour 2h sur du « plat péruvien », comme dit notre guide. Entendez par là, montée-descente-montée-descente! Après 19 kilomètres, nos derniers pas nous mènent jusqu’à une merveilleuse oasis. Bungalows, piscine, mais aussi poulailler et bergerie, c’est un vrai petit paradis!

La nuit est beaucoup moins sympathique puisqu’une énorme tempête de vent secoue notre habitation sommaire. Les rafales sont tellement violentes que nous craignons que le toit s’envole! Il n’en est rien, fort heureusement. L’heure du réveil ne change pas pour autant, nous revoilà partis à 5h du matin pour débuter l’ascension du canyon. De nouveau, 1 200 mètres de dénivelé à gravir, mais cette fois sur une distance de 4,5 kilomètres. Autant vous dire tout de suite que nos poumons et nos muscles sont mis à rude épreuve!

Arrivés en haut, nous allons prendre un petit déjeuner amplement mérité dans un petit restaurant local. Peu après, un bus nous emmène dans des bains chauffés par les volcans du coin: trois piscines à plus de 35 degrés! Une vraie récompense après tous ces efforts.

Enfin, nous prenons notre dernier bus, direction Arequipa! Toutefois, nous faisons une petite halte à 4 900 mètres d’altitude; il fallait bien immortaliser le moment! Nous ne restons pas longtemps pour ne pas souffrir de l’altitude, les paliers n’étant pas respectés. Ça sera pour une prochaine fois, nous avons déjà hâte !

Pour accéder à l’album sur Arequipa c’est ici, pour le trek, c’est là!