Balade dans la pampa bolivienne avec caïmans, alligators, capybaras,…

Au lieu des 16h de bus, nous n’avons du en supporter que 14! Le point négatif, c’est que nous arrivons à 4h30 du matin au terminal de Rurrenabaque. Évidemment, à cette heure-là, aucun taxi. Après avoir zoné durant 45 grosses minutes, miracle, un minibus arrive! Nous nous jetons dessus. Le taxi nous dépose sur la place principale et là, tandis que les filles surveillent les sacs à dos, les garçons se mettent à la recherche d’un hostel. Banco, on décroche des petites chambres pour 30 bolivianos par personne (l’équivalent de 3,50 euros). Après un petit déjeuner, la sieste s’impose pour tout le monde! Au réveil, nous nous mettons à la recherche d’une agence pour partir quelques jours dans la jungle. Nous trouvons notre bonheur dans l’agence « Donato’s tour », 500 bolivianos pour trois jours! Devant l’agence, nous rencontrons un couple de français et un couple de belges. Ils seront nos compagnons de route pour cette excursion. Afin de faire connaissance, nous allons boire un verre tous ensemble!

Le lendemain matin, à 9h, nous montons tous dans la jeep. 3h de route et 1h30 de barque nous séparent de notre campement. Le trajet se déroule très bien, si l’on fait abstraction de la chaleur accablante (plus de 35°c à midi). Après quelques minutes de bateau, nous pouvons déjà voir de nombreux alligators et caïmans au bord de la rivière Béni. Nous voyons aussi très vite plusieurs familles de capybaras venues s’abreuver. Les oiseaux sont également présents et très différents de ceux de nos pays, notamment les oiseaux du paradis. Arrivés au campement, nous prenons possession de nos bungalows, installons la moustiquaire (très important!) et nous nous mettons à table pour un repas gargantuesque!

Nous allons faire une petite sieste après notre déjeuner ; ça devient peu à peu une habitude. Après cela, nous partons en barque afin d’observer la faune et la flore qui nous entourent. L’instant est magique : nous nous laissons dériver sur le fleuve, moteur éteint, pour observer silencieusement les animaux qui se préparent doucement à cette nouvelle nuit. Étonnamment, il y a très peu de moustiques la journée, mais dès que la nuit tombe, c’est l’invasion! Nous sommes bien contentes d’être couvertes et d’avoir l’anti-moustique avec nous!

Vers 22h, nous nous glissons sous notre moustiquaire et tombons rapidement dans un sommeil profond. Enfin, nous prenons quand même le temps d’écouter attentivement les petites bestioles qui semblent vivre dans le toit de notre cabane, sans réussir à vraiment savoir qui elles sont (Charlène suppose des souris, sans grande certitude). Impossible de distinguer quoi que ce soit dans la nuit, malgré nos essais.

Le deuxième jour, nous partons vers 8h du matin dans la pampa dans le but d’apercevoir un anaconda. Nous voici partis dans ces herbes très hautes (dépassant Marion, évidemment !). Après 3 bonnes heures de marche, nous nous résignons : aucun anaconda à l’horizon. Donato, notre guide, nous explique que de nombreuses agences vont dans des endroits stratégiques pour permettre aux touristes de les toucher (!!!). Cependant, lui, refuse d’aller dans ces lieux : « vous verrez surtout des anacondas morts… ». En effet, le contact direct est dangereux pour eux. Ce sont des animaux très sensibles et les bactéries que nous avons sur les mains leurs sont néfastes. Malgré la petite déception de ne pas avoir vu ces incroyables reptiles, la ballade reste très agréable, si l’on oublie les quelques tiques que nous trouvons sur nous de retour au camp! Nous croisons malgré tout un petit alligator, mais aussi plusieurs essaims d’abeilles, des toiles d’araignées très fournies, des crabes, des escargots géants… Il faut savoir que cette zone, ainsi que celle où nous dormons, est recouverte de plusieurs mètres d’eau une grande partie de l’année. Nous nous rendons alors compte qu’en ce moment le terrain des alligators, dauphins, etc, est vraiment réduit. Ils doivent attendre la saison des pluies avec impatience ! Par ailleurs, nous interrogeons Donato sur les petits animaux logés dans nos toits (nous ne sommes pas les seuls à partager notre habitation) : il s’agit de petites chauve-souris ! Il y a des centaines d’espèces différentes dans la pampa. Le matin, quand nous nous sommes réveillées, nous avons eu le plaisir de constater que la moustiquaire nous avait aussi servi à esquiver leurs petites crottes ! Double emploi, que du bonheur !

En début d’après-midi, notre guide nous emmène sur sa barque afin d’observer les dauphins roses ; une espèce de dauphin rare, qui vit en eau douce. Après quelques minutes d’observation, nous avons l’immense plaisir de voir apparaître furtivement 3 dauphins roses ! Donato nous explique que les plus jeunes sont de couleur grise, la teinte rose apparaît au fil des années. Cependant, il nous est impossible de les photographier ; ils sont bien trop rapides! Après cette petite demi-heure d’observation, nous demandons à Donato s’il est possible de se baigner dans la rivière. Ce dernier nous certifie que cela ne risque rien, malgré la présence des caïmans et des alligators sur les berges. Il précise tout de même qu’il faut bien rester au milieu de la rivière et près de la barque…. Personne n’est rassuré pour autant. C’est donc Nina, une petite belge de 18 ans, qui s’est jetté à l’eau la première (l’insouciance de la jeunesse!). Après 5 bonnes minutes, voyant que Nina ne s’était toujours pas faite manger par nos amis les reptiles, certains se décident à la rejoindre, dont Charlène ! Quant à Marion, elle préfère rester dans la barque pour photographier les courageux. Sur la route du retour, nous avons également le plaisir de pouvoir observer de jolis petits singes jaunes ! Très curieux de notre présence, ils s’approchent au plus près de notre barque. Ils sont vraiment trop mignons et tout petits. Donato nous explique qu’ils font en moyenne 800g, même pas une brique de lait !

À 17h, notre guide nous emmène observer le coucher du soleil sur la pampa. De nouveau, l’instant est magique… Charlène en profite pour prendre des photos qui pourraient faire aisément office de cartes postales. Après un autre repas savoureux, nous partons de nouveau avec Donato sur la rivière du Béni, pour une petite promenade nocturne en barque. C’est super de pouvoir observer cet endroit surplombé d’un splendide ciel étoilé. De temps à autre, nous allumons nos lampes frontales de manière à observer caïmans et alligators. Enfin… nous ne voyons que leurs yeux qui surveillent les faits et gestes aux alentours. Leurs regards, qui nous paraissent alors menaçants, ne sont franchement pas rassurants. Nous ne traînons pas trop et filons au lit (avec nos petites chauves-souris), car demain matin, réveil à 5h30 pour le lever du soleil!

Dire que le réveil fut difficile est un euphémisme (surtout pour Charlène, comme toujours, qui s’est levée en mode somnambule). Cependant, le spectacle qui s’offre à nous est magnifique et nous le fait vite oublier! Après un petit déjeuner copieux, nous revoilà repartis sur la barque, pour la pêche aux piranhas cette fois-ci. L’équipement est très sommaire: un bout de fil, un hameçon et un petit bout de viande rouge. L’hameçon est à peine dans l’eau que ça mort! Néanmoins, il est beaucoup moins évident de ramener le piranha sur la berge! Il nous faut bien des dizaines de tentatives pour réussir. Charlène s’avère plutôt douée puisqu’elle en pêche trois. Nous les remettons ensuite soigneusement à l’eau. En effet, certaines agences n’hésitent pas à laisser les touristes en pêcher beaucoup (trop), pour les manger peu après. Une fois de plus, cela n’est pas dans les habitudes de Donato. La rivière est le garde-manger de bien des animaux de la pampa, il faut leur en laisser !

À 13h, nous levons les voiles. La jungle, c’est fini pour nous (comme c’est triste!). Marion partait avec beaucoup d’appréhensions (surtout par rapport aux moustiques), mais elle est ravie de l’expérience! Quant à Charlène, c’est à peine si elle voulait partir (comme toujours!).

Pour voir les photos en intégralité, c’est ici!